Débutés à l’automne 2020, les travaux de réhabilitation thermique et fonctionnelle du siège social du Parc naturel régional des Boucles de la Seine Normande, la Maison du Parc, se termineront au premier semestre 2023.
Le Parc a été créé en 1974. Après avoir occupé des bureaux à Jumièges puis au Trait, en 1992 les agents du Parc emménagent à Notre-Dame-de-Bliquetuit, sur le site de la Ferme de la Cote. Une extension est alors créée, accolée au Manoir du XVIIème siècle, et des granges et une charetterie sont aménagées. Près de 30 ans après, la Maison du Parc a subi les affres du temps.
Depuis quelques années, les locaux actuels se révèlent insuffisants pour accueillir la totalité de l’équipe dans de bonnes conditions et souffrent de graves non conformités, au regard de nombreuses réglementations (sécurité incendie, assainissement, réglementation des établissements recevant du public, au code du travail, à l’amiante, à l’accessibilité aux personnes handicapées).
Une des 5 missions d’un Parc naturel régional est l’innovation. Un Parc joue un rôle pilote et incitatif par rapport aux autres territoires. Ainsi, il doit promouvoir des projets exemplaires auprès de l’ensemble des collectivités qui le composent. Ce projet initie une démarche architecturale remarquable et vise à réduire l’empreinte carbone du syndicat mixte du Parc, par un effort d’isolation des locaux et le recours aux énergies renouvelables et locales. Il s’agit également de mettre en valeur les bâtiments existants, d’améliorer les conditions de travail des agents du Parc en regroupant ceux-ci sur un seul lieu, d’améliorer les conditions de conservation des collections ethnographiques conformément aux exigences du label « Musée de France », et d’améliorer l’accueil du public (scolaires, partenaires, touristes, etc.). Le bâtiment répondra au label BBC (Bâtiment Basse Consommation) Rénovation 2009.
Plusieurs tranches de travaux
Le démarrage officiel des travaux était le 1er octobre 2020. Les travaux se sont déroulés en plusieurs phases, la première d’entre elles concernant les bâtiments administratifs existants. Une opération à tiroirs a permis la réhabilitation des bâtiments tout en continuant d’occuper les lieux. Cette méthode a évité la location de bungalows et préservé le plus possible le confort de travail des agents du Parc. La dernière tranche de travaux concerne l’extension du bâtiment des collections classées Musée de France, pour un usage exclusivement de plain-pied.
Des matériaux locaux et écologiques
Concernant les bâtiments anciens, la rénovation a été réalisée dans le respect des qualités architecturales originelles des bâtiments. Dans la grange, certaines baies colmatées ont été rouvertes. A l’arrière du Manoir, la galerie vitrée a été supprimée pour reconstituer la façade en colombages. Les bâtiments anciens ont été isolés par l’intérieur avec des matériaux perspirants biosourcés (chanvre, lin, coton, béton de chanvre, enduit à la chaux). L’intérieur des locaux a fait l’objet d’une nouvelle distribution des pièces, toutes les portes et fenêtres ont été remplacées par des menuiseries bois performantes. Enfin, les plafonds « cathédrale » ont été supprimés et les combles perdus isolés par des matériaux biosourcés.
Concernant les bâtiments contemporains en maçonnerie (construit au début des années 90), l’isolation a été réalisée par l’extérieur (isolant biosourcé), associée à un bardage bois peint au noir de Falun. L’extérieur du bâtiment des collections sera recouvert d’un bardage stratifié sérigraphié.
Deux extensions ont été construites. La première, de 127 m2, est accolée au bâtiment administratif et comprend des salles de réunions et des sanitaires accessibles PMR. Cette extension est réalisée en ossature bois (issu des forêts locales) remplie de béton de chanvre. La deuxième, de 60 m2, sera construite en briques alvéolaires, recouverte de panneaux stratifiés sérigraphiés, et destinée aux collections ethnographiques.
Par ailleurs, le chauffage (auparavant au gaz propane et à l’électricité) a été remplacé par une chaufferie bois alimentée par du bois déchiqueté. L’objectif est de valoriser 28 tonnes de bois par an et d’éviter l’émission d’environ 16 tonnes de CO2 dans l’atmosphère. L’assainissement, non collectif, a été refait intégralement, pour un meilleur confort des agents.
Coût des travaux
|
Coût en € HT |
Coût en € TTC |
Travaux bâtiment |
1 762 829 |
2 115 395 |
Assainissement / chaufferie / mobilier |
400 386 |
480 463 |
Divers |
214 593 |
257 511 |
Etudes |
208 091 |
249 709 |
TOTAL |
2 585 899 |
3 103 078 |
Financements
Le financement du projet est assuré par la Région Normandie, les Départements de la Seine Maritime et de l’Eure, les fonds européens (FEDER, LEADER, IDEE Action Promotion des Energies Renouvelables), ainsi que le Parc, par le biais d’un emprunt. D’autres sources de financements sont actuellement à l’étude afin de faire baisser la part d’emprunt du syndicat mixte du Parc.
Les aides dont a bénéficié le Parc sont les suivantes :
Région Normandie…………………………………………………………………………………. = 500 000 €
Conseil Départemental 76…………………………………………………………………….. = 500 000 €
Conseil Départemental 27…………………………………………………………………….. = 250 000 €
IDEE Action Promotion des Energies Renouvelables…………………………. = 54 900 €
LEADER………………………………………………………………………………… (estimation) = 41 400 €
FEDER………………………………………………………………………………… (estimation) = 209 000 €