Les ponts et les bacs

Le pont de Tancarville

Trois ponts permettent de franchir la Seine entre Rouen et Le Havre. Au milieu du XXème siècle, l’accroissement continu du trafic des bacs sur l’estuaire incite la Chambre de Commerce et d’Industrie du Havre à réfléchir à un pont sur la Seine. La décision de sa construction est actée par une loi de décembre 1940 signée par le Maréchal Pétain à Vichy, déclarant le projet « d’utilité publique ». Les travaux commencent en 1955 et le pont est mis en service en 1959. Il relie Tancarville au Marais-Vernier et son passage est payant. L’ouverture du pont entraîne la disparition du bac du Hode reliant Berville-sur-Mer (27) au Hode (76). Fait surprenant, en raison de la nature marécageuse des terrains, la fondation du pylône de la rive gauche a une profondeur de 28 mètres afin de reposer sur un sol compact, soit dix mètres de plus que celle du pylône de la rive droite. Environs 18 000 véhicules empruntent le pont chaque jour, dont 25% de poids lourds.

Le pont de Brotonne

Le pont de Brotonne dont le passage est gratuit depuis 2005, relie Caudebec-en-Caux au méandre du massif de Brotonne. Sa construction débute en 1974 et s’achève trois ans plus tard entraînant la suppression des bacs de Caudebec et de La Mailleraye. Son rôle principal consiste à désenclaver le pays de Caux et assurer la liaison entre Yvetot et l’A13 en traversant la forêt de Brotonne, d’où son nom.

Le pont de Normandie

Enfin le pont de Normandie relie Le Havre, au niveau de la commune de Sandouville, à Honfleur depuis 1995. Considéré comme un ouvrage exceptionnel en raison de ses haubans, sa construction est due à Michel Virlogeux, l’un des plus grands spécialistes français de la conception des structures de ponts. Sa traversée est payante. Conçu pour laisser le passage aux navires qui remontent la Seine, il permet la traversée de navires de plus de 100 000 tonnes.

Les bacs

Autrefois, la traversée du fleuve était assurée par de petites embarcations ou des bacs appartenant au pouvoir seigneurial local ou aux puissantes abbayes de la vallée. De nos jours, les bacs sont gérés et exploités par le Département de Seine-Maritime, qui a rendu leur passage gratuit pour tous en 2005. Ils relient les deux rives de Quillebeuf-sur-Seine à Canteleu. Les horaires sont déterminés de manière à répondre aux besoins des déplacements personnels et professionnels. Véhicules, piétons et cyclotouristes peuvent ainsi traverser le fleuve. Chaque année, plus de 10 millions de passagers empruntent les huit bacs. Sur les bacs fluviaux (Dieppedalle, Val de la Haye, la Bouille, le Mesnil-sous-Jumièges, Jumièges et Yainville), l’embarquement est limité à une dizaine de véhicules de moins de 3,5 tonnes. Les bacs maritimes (Duclair et Quillebeuf-sur-Seine) peuvent embarquer une trentaine de véhicules légers et la traversée des poids-lourds est autorisée. L’actualité des bacs est disponible sur l’application 76 Pocket et sur le site internet. La Seine a longtemps été une frontière naturelle fondant l’appartenance à une rive. Bien qu’on puisse facilement la traverser de nos jours, il n’est pas rare d’entendre « de l’autre côté de l’eau » pour évoquer la rive d’en face, comme une opposition à son territoire.

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