Forêts et boisements

Le territoire du Parc est couvert par les forêts domaniales de Brotonne, du Trait Maulévrier et de Roumare qui représentent des massifs forestiers de surfaces importantes. Avec un peu plus de 27 000 ha, les forêts couvrent 30% de la surface du territoire du Parc. Les peuplements feuillus y sont très largement majoritaires. Ils constituent 72% du couvert forestier. Ces peuplements sont essentiellement composés de mélanges d’essences feuillues et les structures les plus communes sont la futaie ou le mélange futaie-taillis. Les essences qui dominent nos forêts sont le hêtre suivi du chêne, sessile ou pédonculé. On trouve ensuite des futaies de résineux, qui forment 15% des boisements du territoire, puis des peuplements mélangés feuillus-résineux sur 3% de la surface boisée et des peupleraies sur 1%. Les landes, sèches ou humides représentent la grande majorité des milieux forestiers annexes.

Source: BD forêt V2 de l’IGN

Les forêts             

Les boisements pleins accueillent les grands mammifères (cervidés, sangliers), ainsi que d’importantes associations de bois, champignons, insectes et oiseaux. Ces communautés sont fortement liées à la présence d’arbres vieux ou morts. Les mares forestières, déjà présentes en forêt de Brotonne à l’époque gallo-romaine, accueillent également des espèces d’amphibiens spécifiques (grenouille rousse, salamandre tachetée), ou encore des fougères protégées et menacées au niveau régional (phégoptéride polypode).

Les milieux boisés sont le siège d’enjeux réels concernant leur utilisation, quelle soit commerciale ou récréative. En effet, plusieurs activités peuvent être pratiquées dans ces espaces riches en biodiversité. Parmi elles, les activités « traditionnelles » de production de bois, développées pour de nouvelles filières (bois énergie, maison bois, …) ; les activités récréatives comme la cueillette de champignons ou les balades (pédestres, équestres, VTT) ; ou encore les activités cynégétiques. L’existence d’une Réserve Biologique Dirigée et de zones Natura 2000 (forêts de ravin, hêtraies) permet toutefois de réguler ces activités.

Les boisements humides

Les boisements humides (boisements tourbeux et boisements alluviaux), accueillent de nombreuses sphaignes (sorte de mousses dont la présence est signe de bonne santé et permet la vie d’espèces à fort intérêt patrimonial), et des fougères protégées et menacées au niveau régional (fougère des marais, osmonde royale).

Il reste très peu de boisements alluviaux à l’échelle de la vallée de la Seine notamment depuis les aménagements de la Seine et des rivières. Les boisements tourbeux sont quant à eux, fortement liés à la gestion hydraulique des marais, milieux peu voire pas du tout exploités. Ils sont composés très majoritairement de feuillus (chêne et hêtre principalement) et de résineux (en majorité du pin sylvestre et du douglas). Cette composition évolue avec les plants de gestion des forestiers qui adaptent les plantations des essences au réchauffement climatique.

La mare Tonne, forêt de Brotonne

L’arbre hors forêt          

Les haies et alignements d’arbres sont présents à la fois sur les plateaux et les zones humides. Les haies des prairies humides sont majoritairement composées de saules taillés en têtards. Ils constituent de véritables corridors (voies de déplacement ou d’échanges) pour la faune (chauve-souris, insectes), des refuges pour la nidification (chouette chevêche, rouge-queue à front blanc), et représentent aussi eux-mêmes un habitat pour de nombreuses espèces tel que le pique-prune. Le remembrement (regroupement de parcelles de terre afin de constituer un domaine agricole), l’intensification agricole et l’urbanisation ont contribué à la régression, au morcellement et à la banalisation de ces milieux, notamment avec le remplacement d’essences locales par des essences exogènes comme les thuyas ou lauriers. La démarche de reconquête de ces milieux est largement engagée grâce aux actions du Parc comme les conseils en plantation et commandes de végétaux groupées.

Clos masure

La Charte Forestière de Territoire

Outil de concertation dédié à la forêt et aux filières bois, les Chartes Forestières de Territoire permettent de travailler collectivement à la définition des enjeux des forêts et du bois à l’échelle locale. Ces chartes mettent en œuvre un programme d’actions répondant aux objectifs du territoire et de ses partenaires afin de faire de ces espaces et de cette ressource, une véritable composante du projet de territoire dans une approche multifonctionnelle, mettant en avant les fonctions économiques, environnementales et sociales des espaces boisés.

La première Charte Forestière du Parc des Boucles de la Seine Normande a été signée en 2015 avec deux particularités :

  • Elle intègre les enjeux liés aux haies, aux arbres têtards et plus généralement à l’arbre hors forêt
  • Elle présente des actions « inter Chartes » dont la mise en œuvre peut porter sur les territoires du Parc, de la Métropole Rouen Normandie et de l’Agglomération Seine Eure

Le travail autour de la mise en œuvre de son programme d’actions se poursuit et le Parc a engagé la révision de ce document afin d’interroger de nouveau les enjeux territoriaux liés à ces espaces et la vision portée par les habitants sur la gestion des forêts et les usages du bois.

Pour plus d’informations, consulter le diagnostic de la charte forestière de territoire du Parc et le plan d’actions de la charte forestière de territoire du Parc.

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