La vallée de la Risle

La rivière

La Risle est une rivière aux eaux vives et froides. Elle prend sa source à l’ouest de l’Aigle dans l’Orne, et se jette dans la Seine, en amont de Honfleur, après un parcours de 150 kilomètres. Les paysages de la vallée de la Risle sont composés de prairies humides et inondables marquées par des alignements de frênes et de saules. Exposés au sud, les coteaux calcaires se couvrent de plantes aux affinités méditerranéennes. L’habitat s’est implanté sur les premiers reliefs, hors de portée de la marée qui provoque des phénomènes d’érosion. Même si la Risle constitue l’ossature paysagère de cette vallée, l’échelle même de la vallée et les structures paysagères prennent le pas sur celle de la rivière. Le rapport à l’eau vive est moins marquant et moins emblématique.

La vallée

La vallée de la Risle est une large vallée à fond plat, majoritairement occupée par des prairies bocagères. Les deux versants sont très différents : les coteaux Est sont abrupts et les coteaux Ouest sont en pente plus douce. Ces derniers sont d’ailleurs valorisés par des cultures. La mise en culture des prairies font évoluer ce paysage et lui font perdre certaines caractéristiques : les haies sont supprimées, provoquant du ruissellement et augmentant l’envasement des cours d’eau. L’eau est présente sous de nombreuses formes (étangs, mares, marécages, cours d’eau…) et induit de nombreuses pratiques sociales (nautisme, pêche, naturalisme…). La proximité de l’estuaire de la Seine en fait une zone très riche d’un point de vue environnemental. Ces milieux naturels remarquables sont d’ailleurs reconnus nationalement par des classements de protection Natura 2000.

D’anciennes peupleraies occupent encore ponctuellement les parties les plus basses de la vallée, bien que des opérations de coupe de ces boisements et donc de réouverture des paysages aient souvent été engagées. Le renouvellement et la multiplication des haies apporteraient une plus-value paysagère, révélant la profondeur de la configuration géomorphologie de cette vallée et confortant les structures paysagères identitaires.

Enfin, le fond de la vallée n’est traditionnellement pas habité, à l’exception de Pont-Audemer qui occupe tout le fond de vallée, de coteau à coteau. Le bâti, résidentiel ou agricole, est implanté dans la pente des coteaux et le long des axes de circulation. Les extensions urbaines récentes s’étirent de plus en plus à la périphérie des villages, le long des axes, au risque de constituer des continuités urbaines le long des routes et de perdre les atouts de fenêtre paysagère et de respiration verte entre les villages.

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