Des sites représentatifs des milieux humides de l’estuaire de Seine et leur biodiversité associée
Parmi les actions permettant de répondre aux objectifs en matière de préservation et de protection des patrimoines naturels et de leur fonctionnalité, le Parc naturel régional des Boucles de la Seine Normande gère environ 500 ha de milieux humides ou aquatiques répartis sur une quinzaine de sites de tourbières, boisements, ou prairies humides. Ces milieux, en plus des services qu’ils nous rendent en tant que zones humides (épuration de l’eau, protection contre les inondations, stockage du carbone…) sont de véritables réservoirs de biodiversité qui abritent des espèces faunistiques et floristiques caractéristiques de la vallée de Seine. Certaines d’entre elles sont exceptionnelles dans la région voire dans le nord de la France, notamment les espèces des tourbières (plante carnivore Drosera, papillon Miroir). Elles sont parfois protégées à différentes échelles (de régionale à mondiale), selon le degré de menace qui pèse sur elles.
Des contextes et des objectifs de gestion variés
Le statut foncier des sites est variable : propriété du Parc, d’une collectivité, de l’Etat ou même privée. La superficie varie d’à peine 1 hectare à plus d’une centaine pour les plus importants. Les sites sont également intégrés à des dispositifs ou politiques de préservation d’envergure différenciée : départementale (Espaces naturels sensibles), nationale (Réserve naturelle Nationale), Européenne (Natura 2000), internationale (Ramsar). Tous ces facteurs, ajoutés à ceux liés au contexte environnemental et géographique, influent sur les choix de gestion. Ils sont donc analysés pour aboutir à des documents cadre appelés plan de gestion, qui établissent d’abord le diagnostic et les enjeux, puis définissent les objectifs à long terme et guident les actions pour les années à venir.
Des actions diversifiées et complémentaires pour une gestion adaptée
Pour préserver ou restaurer la biodiversité de chaque site et sa fonctionnalité, conformément aux préconisations des plans de gestion, des actions sont mises en place : des inventaires ou des suivis pour améliorer la connaissance et la compréhension du fonctionnement de l’écosystème, une fauche ou un pâturage extensif par des chevaux camarguais ou des vaches Highlands, une non intervention (« libre évolution ») pour laisser se dérouler les processus dynamiques de façon autonome, des animations pour sensibiliser le grand public, etc. Ces actions sont le plus souvent réalisées par le Parc en régie, mais peuvent aussi être mutualisées avec des partenaires techniques ou encore confiées à des prestataires. Elles sont discutées en amont avec les différents acteurs et ne sont possibles que grâce au soutien de partenaires financiers.